Beaucoup s’étonnent aujourd’hui du fait que les médias sont tendancieux et construisent une réalité mensongère. Ce n’est pas nouveau. Il y a des moments historiques où l’Etat et le capital ont peu de marge de manœuvre et utilisent des méthodes « non-conventionnelles » qui ne sont pas dévoilées et ne suscitent pas la curiosité des journalistes. Dans ce combat, les médias aux ordres constituent une véritable infanterie pour forger les esprits.
L’affaire de la Scala qui se produit à Barcelone durant la « Transition espagnole » est à ce titre exemplaire. Nous avions alors une partie significative de la classe ouvrière qui n’était pas disposée à suivre les communistes et les socialistes. Ceux-ci s’étaient ralliés à la politique d’austérité et de réconciliation nationale : les pactes de la Moncloa, mis en œuvre par le gouvernement d’Adolfo Suarez formé d’anciens franquistes recyclés en démocrates. Bref, il s’agissait pour le pouvoir de faire payer la crise aux travailleuses et travailleurs et de jeter un voile sur les crimes du régime de Franco. Parmi les organisations qui s’opposaient de front à cette politique, il y avait la CNT qui soutenaient les nombreuses grèves et connaissait un rapide développement de son organisation, jusqu’à atteindre le chiffre de 300’000 adhérent.es, selon certaines sources. Paralyser ce processus était une nécessité impérative pour le pouvoir.
L’incendie de la salle de spectacle de la Scala à Barcelone, le 15 janvier 1978, peu après une grosse manifestation (dix à quinze mille personnes) appelée par la CNT contre les pactes de la Moncloa va interrompre le développement de l’anarcho-syndicalisme. Quatre travailleurs meurent dans cet incendie (certains d’entre eux étaient affiliés à la CNT). Les locaux sont complètement détruits. Très vite, quelques (très) jeunes anarchistes sont accusés d’avoir causé cette catastrophe en lançant des cocktails Molotov à l’entrée du bâtiment. Le jour suivant, un communiqué de la police affirme que l’action aurait été réalisée par un commando de la FAI, bras armé de la CNT. Le ministre de l’Intérieur Rodolfo Martín Villa déclare à la télévision et dans les médias que la principale menace terroriste est celle du mouvement libertaire, en particulier en Catalogne.(1) Rappelons qu’à cette époque, de nombreux attentats étaient commis par l’ETA, le GRAPO et l’extrême droite…
Dans les jours qui suivent, la presse se déchaîne, laissant entendre que l’organisation anarcho-syndicaliste serait une façade pour l’action terroriste. Arnaud Dolidier qui a analysé divers journaux comme La Vanguardia de Barcelone ou El ABC de Madrid note que ceux-ci – parlant du mouvement libertaire – évitent d’évoquer la Guerre civile, un sujet tabou en ces temps de « réconciliation nationale » pour se référer à des événements plus anciens, comme l’attentat lors du mariage d’Alphonse XIII en 1906… réactivant « le mythe de l’anarchiste-poseur-de bombe »(2). Dans cet imaginaire remis au goût du jour, les discours mettent en avant « le mythe d’une nébuleuse anarchiste internationale »(3) à un moment où les communistes s’intègrent et ou l’image de la « pieuvre soviétique » ne sert plus les dominants.
Il n’y a guère de doute aujourd’hui sur le fait que cette affaire fut une provocation, une opération sous fausse bannière. « Les historiens qui se sont penchés sur l’affaire Scala ont mis en évidence l’idée d’une attaque conçue et pilotée par les instances de l’État pour déstabiliser le mouvement libertaire dans son ensemble, et la CNT en particulier »(4). Toute l’enquête est émaillée d’irrégularités et d’incohérences. En voici quelques exemples : il n’a jamais été prouvé que les cocktails Molotov aient été à l’origine de l’incendie qui a débuté, non pas là où les bouteilles inflammables ont été lancées, mais dans une autre partie du bâtiment. Un produit incendiaire (du phosphore) a été trouvé sur les lieux par un expert… dont le rapport a mystérieusement disparu. Et les décombres ont très vite été déblayés. Un témoin – le kiosquier voisin, un garde civil retraité – déclare avoir vu entrer dans l’édifice, peu avant l’incendie, quatre hommes en complet-veston avec des valises, puis ressortir les mains vides. Ces hommes ne ressemblaient absolument pas aux accusés montrés à la télévision. Ce témoin sera retrouvé tué de deux balles dans la tête quelques jours plus tard. Ses déclarations ne seront pas retenues par le tribunal et il n’y aura pas d’enquête sur son assassinat…
Très vite, les militant.es comprennent que c’est la CNT qui est visée.(5) Les suspect.es sont identifié.es et arrêté.es dans les 48 heures qui suivent l’incendie, ce qui ne manque pas de surprendre. Pour obtenir des aveux, la police leur inflige de brutales tortures. Dans les jours qui suivent, quelques deux-cents militant.es ou d’adhérent.es de la CNT de Catalogne sont également interpellé.es. Sans être formellement accusé.es de quoi que ce soit, ils et elles passent quelques nuits au commissariat. « Il s’agissait d’une campagne visant à intimider les membres les plus actifs et à donner l’image d’une organisation terroriste qui fasse s’éloigner les affiliés »(6).
A la suite du procès, qui aura lieu en décembre 1980, les trois principaux accusés sont condamnés à dix-sept ans de prison chacun, pour fabrication d’explosifs et pour « imprudence téméraire » ayant causé la mort des quatre travailleurs. Au départ, l’accusation réclamait à leur encontre 80 ans de prison, mais le procureur a réduit sa demande, car à part les aveux des accusés (obtenus sous la torture), les seules preuves matérielles présentées par la police sont un bidon d’essence et un pistolet factice… Leur détention durera près de neuf ans, avant qu’ils obtiennent une libération conditionnelle. Les autres inculpé.es écopent de peines inférieures au temps d’incarcération déjà effectué. L’une des inculpées sera libérée sans charges, après deux ans d’emprisonnement. Elle ne bénéficiera d’aucune indemnité.
Le « grillon », le ministre et l’imposteur
Tout au long de l’enquête et durant le procès, un personnage suspecté dès le début semble devoir passer sous les radars. Joaquín Gambín qui fait partie des inculpés (mais qui est en fuite) à un profil très différent de celui des jeunes qui comparaissent lors de ce procès. Ils et elles ont autour des vingt ans, Gambín est âgé d’une cinquantaine d’années. Ce sont des militant.es uniquement connu.es pour des activités syndicales ou sociales, lui est un délinquant habituel connu pour des faits de vol, falsification et escroquerie. Il est appelé le « grillon » (mouchard) dans le milieu. On sait maintenant que c’est Gambín qui a incité et « piloté » ceux qui ont lancé les cocktails Molotov…(7)
Cela faisait un moment que ce personnage sévissait. Selon Juan Alcalde(8), en 1959 déjà, il avait dénoncé et fait échouer une tentative d’évasion de la prison de San Miguel de los Reyes à laquelle plusieurs libertaires participaient. Il était aussi à l’origine des arrestations qui s’étaient produites à Barcelone et à Murcia, lors de la tentative de reconstruction la FAI, début 1977. Au cours de cette année-là, alors qu’il était emprisonné à la prison « Modelo » de Barcelone, il était entré en contact avec des codétenus libertaires et avait pu bénéficier de la loi d’amnistie réservée aux prisonniers politiques. C’est à ce moment semble-t-il – et en échange de sa libération – que de simple mouchard, il serait devenu un agent rémunéré (45’000 pesetas mensuelles) au service de la police. Il infiltre aussi un groupe de travailleurs de l’entreprise SEAT appelé « Armée révolutionnaire d’appui aux travailleurs » (ERAT) qui veut venir en aide aux chômeurs en commettant des attaques à main armée. Ce groupe réalise l’attaque d’un hypermarché à Barcelone le 28 février 1978. Peu après, presque tous ses membres sont arrêtés, sauf Gambín qui une fois de plus disparaît…
Pour la police Gambín est introuvable, malgré l’insistance des avocats de la défense des inculpé.es de l’affaire de la Scala à le faire comparaître. Pourtant, il donne des interviews à des journalistes depuis la localité où vivent ses parents. Dans l’une de celles-ci, il admet « qu’il est un indicateur aux ordres de la Brigade centrale d’information dirigée par le commissaire Roberto Conesa. Un policier franquiste (…) impliqué dans beaucoup d’événements mystérieux, jamais complètement éclaircis… »(9). A peine une semaine après la sentence, le périodique Cambio 16, publie encore une interview de Gambín dans laquelle il se disculpe.
Pendant une année, on n’entend plus parler de lui, jusqu’à une nouvelle arrestation, fin 1981. Il se serait rendu à la police, craignant pour sa vie, après une tentative ratée d’infiltrer l’ETA. Pour prouver ses dires, il restitue plusieurs pistolets et des faux papiers que la police lui avait procurés. Son procès pour l’affaire de la Scala a lieu en décembre 1983 à Barcelone. Il est condamné à sept ans de prison pour la fabrication et le transport des cocktails molotov. C’est un procès éclair au cours duquel le tribunal ne creuse pas la question concernant ses liens avec les instances supérieures de la police par qui l’accusé affirme avoir été recruté. Pourtant, il reconnaît avoir touché pour cette opération une récompense de cent mille pesetas (en plus de ces gages habituels). Les articles publiés sur ce nouveau rebondissement ne font pas les gros titres. La Scala a cessé d’intéresser. On ne sait pas combien de temps Gambín est resté derrière les barreaux.
Cette affaire a porté un coup rude à la CNT. Elle « a paralysé son expansion et vidé ses syndicats de leurs affiliés »(10). A ce propos, les chiffres de Barcelone et de la Catalogne sont éloquents. La Fédération locale de la CNT de Barcelone avait 41’714 affilié.es en décembre 1977. Il en restait moins de la moitié (18’760) en juin 1978. Pour la Catalogne dans son ensemble, on comptait 65’839 affilié.es en décembre 1977 et seulement 16’852 (dont 10’576 à Barcelone) deux ans plus tard, en septembre 1979.(11)
Selon Gómez Casas, l’affaire de la Scala s’intègre dans un contexte général de provocations et d’offensives médiatiques auxquelles la CNT est confrontée du fait de son opposition irréductible au Pactes de la Moncloa et aux élections syndicales. Voyons quelques exemples de ces nombreuses calomnies et provocations.
Un journaliste du New York Times affirme que la CNT veut séquestrer Landelino Lavilla le ministre de la Justice. Cette nouvelle sensationnelle est largement reprise par la presse espagnole. Les responsables de la CNT démentent et essaient sans succès d’entrer en contact avec le reporter pour avoir des explications, mais il se dérobe. Des journaux comme El País publient des pages entières de reportages sur la « bande » Baader-Meinhof, expliquant qu’il s’agit d’anarchistes ;(12) une bombe éclate dans un local de la CNT à Barcelone ; des attentats ou des menaces visent des locaux d’autres syndicats ou partis de gauche… et opportunément le sigle CNT apparaît dans les parages, comme dans le quartier de Vallecas à Madrid où le local du parti communiste est attaqué… en fait, par des fascistes ! Peu de temps après l’assassinat sous la torture du prisonnier anarchiste et militant confédéral Agustín Rueda, un attentat coûte la vie au directeur général des prisons. On accuse évidemment la CNT, jusqu’à ce que le FRAP (un groupe maoïste) revendique cette action… Le 23 février 1978, en pleine nuit, 30 bâtons de dynamite sont déposés à l’entrée de l’immeuble de la Fédération locale de la CNT à Madrid. Selon la police, la mèche allumée aurait opportunément été arrachée par un passant. La télévision et toute la presse se font écho de cet attentat frustré. L’homme qui est intervenu se fait connaître peu après : il s’agit d’un délinquant qui affirme avoir agi « parce qu’il n’avait rien à perdre ».
Pour le comité national de la CNT, ces affaires visent à créer un sentiment d’insécurité au sein même de l’organisation, pour éloigner les sympathisant.es et décourager celles et ceux qui ont adhéré récemment. Il s’agit « d’isoler la CNT de la classe ouvrière »(13). C’est une vision des choses que nous partageons, mais depuis peu, une approche « révisionniste » essaie de démontrer que l’incendie de la Scala n’a pas joué de rôle significatif dans les difficultés rencontrées par la CNT à la fin des années 70. Ce serait « un mythe, une légende » de l’anarcho-syndicalisme.
L’un des partisans de cette « révision » s’appuie sur l’histoire depuis « en bas », soit des témoignages oraux. Or ceux qu’il a recueillis aux Asturies ne mentionnent pas la Scala…(14) L’argument est très subjectif. Tout le monde sait que la mémoire est sélective et qu’il y a de mauvais souvenirs qu’on préfère oublier. Et puis, surtout en dehors de la Catalogne où l’effet est immédiat, on préférait sans doute aller de l’avant plutôt que de se lamenter des coups portés par le pouvoir. Inutile d’ajouter du sel sur la plaie. D’autant que des dissensions apparaissent quant au soutien à apporter aux militant.es arrêté.es. Certain.es pensent qu’il faut les soutenir que s’ils ou elles ne sont pas coupables, alors que d’autres considèrent qu’il faut assurer leur défense indépendamment des actes commis. Dans les faits, la CNT – qui se sait visée dans cette affaire – va les soutenir en finançant leur défense. Pourtant certain.es des inculpé.es jugeront ce soutien insuffisant et se détourneront de l’organisation. « Ce sont les épines amères que la Scala et d’autres affaires réservaient alors à la CNT. »(15)
La « révision » actuelle s’en prend notamment à l’affirmation suivant laquelle Rodolfo Martín Villa – ministre des relations avec les syndicats en 1975-1976, puis ministre de l’intérieur de 1976 à 1979 –aurait d’abord tablé sur un développement contrôlé de la CNT porté par Diego Abad de Santillan et quelques autres libertaires modérés,(16) notamment ceux qui, en 1965, avaient participé au « cincopuntismo » un projet d’accord avec la direction du syndicat « vertical » de la dictature. Mais, en voyant que la CNT n’entrait pas dans le moule de la Transition, le ministre aurait décidé de la briser.
Pour le défenseur de l’approche « révisionniste » que nous avons mentionné, Martín Villa n’aurait pas été impliqué dans la guerre sale contre la CNT. La responsabilité de ces actions serait celle du « super commissaire » Roberto Conesa de la Brigade politico-sociale qui pour se rendre indispensable « se consacrait à l’incitation et à la promotion d’actions et d’attentats ». Tout cela n’est pas sérieux. S’imaginer qu’un subalterne, si important soit-il, ait pu prendre des initiatives de ce genre sans avoir le feu vert de sa hiérarchie, c’est méconnaître le fonctionnement de l’Etat et des services secrets. Et croire qui n’y avait pas de volonté politique en haut lieu pour casser une organisation potentiellement dangereuse pour le système est bien naïf.
Un des faits déconcertants qui caractérisent la période est aussi l’accession au poste de secrétaire du comité national d’Enrique Marcos, lors d’un plenum de la CNT en avril 1978. Auparavant, il avait été secrétaire du comité régional de Catalogne. Parmi ses prétendus faits d’armes, Marcos mettait en avant sa condition de maquisard en France et d’ancien déporté dans les camps nazis. Bien des années plus tard, en 2005, le monde entier allait découvrir que celui qui était devenu entre-temps président de l’Amicale de Mauthausen en Espagne était un imposteur, ancien travailleur engagé volontaire en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Une information retrouvée par l’historien Benito Bermejo dans les archives du Ministère espagnol des affaires étrangères. Il est vraisemblable que celui dont le vrai nom était Enric Marco Batlle ait été un infiltré au sein de la CNT, ou pour le moins un informateur. Il était bien placé pour affaiblir l’organisation de l’intérieur en attisant les conflits et les contradictions.
En 1978, son « témoignage » de déporté était publié dans un livre d’Eduardo Pons Prades et Mariano Constante intitulé Los Cerdos del commandante. Pons Prades avait été maquisard en France et Constante déporté à Mauthausen. Comment ces deux témoins ont-ils pu croire au récit de Marco(s) ? Son histoire était drôlement bien ficelée. « Le nom de Flossenbürg n’est pas celui qui vient en premier à l’esprit quand on parle de camps de concentration. Or, pour un imposteur, le choix de ce camp situé sur territoire allemand était particulièrement judicieux (…). Avant que Marco ne se manifeste, on n’y connaissait aucun survivant espagnol (…) il est difficile de croire qu’un mécanicien comme Enric Marco ait pu imaginer tout seul un pareil scénario. Aurait-il été aidé ? » nous interrogions-nous déjà en 2005.(17)
En 1978, l’administration espagnole savait qu’il n’avait pas été déporté dans un camp allemand et même si Marco n’était pas appointé par l’un ou l’autre de ses services, ceux-ci étaient en mesure de le soumettre à un chantage.
Il reste encore beaucoup de zones d’ombre sur la Scala et sur les autres affaires qui ont pu affaiblir la CNT pendant la Transition. Bien sûr, l’anarcho-syndicalisme avait (et a) aussi ses propres problèmes et il ne s’agit pas de tout expliquer par les infiltrations, les provocations et les manipulations, mais il ne faut pas non plus faire preuve de naïveté. Si l’on prétend changer radicalement ce système, il ne faut pas s’imaginer qu’il va nous faire des cadeaux.
A. Miéville & J. L. García González
Notes
1) Voir par exemple Mundo Diario du 1er février 1978.
2) Arnaud Dolidier, « « L’affaire Scala et les anarchistes » : représentations sociales du désordre pendant la transition démocratique espagnole », Essais, 3, 2013, p. 147.
3) Ibid., p. 150.
4) Ibid., p. 141.
5) Manuel Aisa, « 1978, el Caso Scala y el anarcosindicalismo » Polémica n°64, junio 1997.
6) José Luis Gutiérrez Molina, El estado frente a la anarquía. Los grandes procesos contra el anarquismo español, 1883-1982, 2008, p. 356.
7) Deux des condamnés pour l’affaire de la Scala ont donné leur version des faits :
Xavier Cañadas Gascón, dans un livre El Caso Scala. Terrorismo de Estado y algo más, Ed Virus, Barcelone, 2008.
José Cuevas Casado lors d’une interview réalisée en 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=nmOoayOiU3g
8) Juan J. Alcalde, Los servicios secretos en España. La represión contra el Movimiento Libertario español (1939-1995), 2e ed., Madrid, 1996.
9) José Luis Gutiérrez Molina, op. cit., p.358.
10) Ibid., p 369.
11) Chiffres publiés par Johan Zambrana, La alternativa libertaria (Catalunya 1976-1979), Ediciones Fet a Mà, Badalona, 2000, pp. 132-134.
12) La Rote Armee Fraktion (Fraction armée rouge) appelée aussi « bande Baader-Meinhof » était un groupe marxiste-léniniste qui menait des « actions de guérilla urbaine » en Allemagne.
13) Juan Gómez Casas, El relanzamiento de la CNT 1975-1979. (Con un epílogo hasta la primavera de 1984), Ed. Regional del exterior CNT, Paris, 1984, p. 125.
14) Il s’agit de Héctor A. González Pérez qui a écrit un livre sur le sujet. Nous nous basons ici sur l’interview qu’il a donnée à David García Aristegui « Del mito à la realidad : el caso Scala y otras leyendas del anarcosindicalismo durante la Transicion », publiée en deux parties sur le site Ser histórico : https://serhistorico.net/ les 28.06.2023 et 04.09.2023.
15) Juan Gómez Casas, op. cit, p. 191.
16) Lors d’un voyage officiel en Argentine, Martín Villa était entré en contact avec Diego Abad de Santillán (qui avait été ministre de l’économie de la Generalitat de Catalogne en 1936-1937). Il lui avait proposé d’organiser son retour en Espagne.
Fidel Miró, qui partageait les positions d’Abad de Santillán, raconte deux rencontres avec Martín Villa en compagnie Josep Socías Humbert – haut responsable du syndicat vertical, puis maire de Barcelone – au cours des années 1970. Voir son libre autobiographique Anarquismo y anarquistas, Editores mexicanos unidos, 1979, pp. 181-185.
17) Sur E. Marco(s) voir M. Argery « L’imposteur » sur ce blog. https://laffranchi.info/limposteur/